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Cesar et son Bazar
14 février 2009

Yvan Amar ( 1950 / 1999 )



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Jean-Claude  :Yvan...

Yvan : Oui...

Jean-Claude : On dirait que le chemin de transformation passe par le fait de poser des actes.Qu’est-ce qui fait qu’un acte est transformateur ?

Yvan : Je pense profondément qu’un acte est transformateur quand par cet acte là nous sommes entrés dans un acte infini. Nous ne connaissons des actes que les actes qui commencent et qui se terminent.
Qu’est-ce-que nous connaissons des actes?
Quand on parle d’un acte, c’est un acte qui a un commencement, un déroulement, une fin et un résultat. Mais est-ce que ça, c’est vraiment un acte?
Il n’y a qu’un seul acte c’est l’Acte de Dieu et qui consiste en fait à faire Dieu. Cet acte là, il est obligatoirement infini. Un acte n’est véritablement transformateur que lorsque qu’il n’a plus aucune cause et ni aucune conséquence, donc qui est l’acte infini de transformation pour faire Dieu. Un acte qui ne peut plus avoir aucun résultat. Poser cet acte là, c’est en fait déposer l’acteur une fois pour toute.

  Si nous poursuivons continuellement des actes qui seront des actes significatifs sous prétexte que justement ils vont se distinguer des autres et se traduire par des résultats, nous sommes encore dans l’accumulation, nous sommes encore dans le règne de la quantité. Le règne de la qualité ne connaît qu’un seul acte c’est l’Acte créateur de Dieu. L’Acte créateur de Dieu, c’est faire Dieu, c’est rentrer dans le Faire Dieu. Cet acte là n’a plus de commencement, n’a plus de fin et n’a jamais de résultat. Il est transformateur parce qu’il est l’acte du Grandir Parfait. Il est l’acte du Grandir du Monde. Il n’est pas l’acte d’un résultat, il est l’Acte continuellement Acte. Dans la recherche des nouvelles formulations du Prologue par Goethe, ou il reprend : « Au commencement était la Parole », il dit :" Non, au commencement était la Force », il dit :"Non, au commencement était l’Acte ». C’est dans le Faust de Goethe.

  Si la question se pose de cette façon là, l’acte que l’on va poser c’est l’Acte Infini, c’est le seul acte toléré dans cette voie là et pour que cet acte soit infini, il n’y qu’une seule façon, c’est qu’il soit l’acte de gratuité, l’acte qui n’a plus de résultat. Cet acte là est continuellement transformateur. Il n’accumule pas des résultats successifs à partir desquels on pourra dire il y a eu telle et telle transformation. L’Acte transformateur est un Acte de transformation Infini. C’est l’Acte de création et pour que cet Acte soit, il n’y a qu’une seule voie, il faut que l’acteur disparaisse.

 C’est l’Acte du Serviteur, c’est l’acte de celui qui se confond avec la Loi avec la volonté du Maître . Cet Acte là c’est la Loi. C’est l’obligation. La seule façon de poser un acte dans cette voie là, un acte éminemment transformateur c’est de déposer l’acteur. Il fut un temps ou on déposait les valises dans le train...

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Autour d'Yvan  Amar
( septembre 1996 )
Merci Yvan.

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