Il était une fois la Marsa ( suite )
La nuit, la lune suffisait à elle seule à éclairer la terrasse qui se transformait l’été en loge de théâtre du Saf-Saf, le grand café voisin vu d’en haut. L’aïeule et l’enfant installaient les chaises, invitaient parfois les voisines.
A chaque soirée, son spectacle. La grand-mère était heureuse, ses yeux brillaient. Sans avoir à dépenser d’argent, elle était bien placée, ses binocles sur les yeux, elle ne ratait rien de ce qui se passait sur la scène : mille et une nuits passèrent ainsi, les vedettes de l’époque se succédaient sans relâche.
Le Saf-Saf était un passage obligé pour tous ces artistes, pour le grand bonheur du parterre de spectatrices parées de leurs plus beaux atours, de ces messieurs qui arborent comme des princes leurs Djebba en lin blanc, amoureusement repassées par leurs épouses.
" Trois femmes dans la tourmente " ( extrait à suivre )
roman de Amel Hamdi